L’institution monétaire avait déjà présenté en janvier un plan de fermeture de 14 caisses de tri sur 37, entraînant la suppression de 131 emplois, sans départ contraint. La Banque de France a prévu de supprimer 600 postes d’ici à 2024, ont annoncé les syndicats, vendredi 19 mars dénonçant « une gestion « dogmatique » des effectifs, sans recul sur le bien-fondé des suppressions ni de leurs conséquences », a-t-on appris du journal Le MONDE AVEC L’AFP. L’institution monétaire avait déjà présenté le 20 janvier un plan de fermeture de 14 caisses de tri sur 37, entraînant la suppression de 131 emplois, sans départ contraint, sur les 535 9 postes équivalent temps plein (ETP) que comptait la Banque de France fin 2020. « Ce plan intervient alors que l’institution est sollicitée de façon inédite par la sévérité de la crise et la hausse du chômage », a dénoncé l’intersyndicale composée de FO, la CFE-CGC, la CGT et le SNA dans un communiqué. « La Banque de France doit faire face à une augmentation sans précédent de ses activités du fait de la sévérité de la crise », poursuit-elle, rappelant que ses effectifs ont été réduits de moitié en vingt ans. « On a de très fortes sollicitations avec des dossiers de médiation du crédit multipliés par dix », a dit Fabienne Rouchy, déléguée syndicale CGT. « Concernant les dossiers de surendettement, on n’a pas un pic énorme pour l’instant mais on voit la vague arriver pour l’automne », ajoutet-elle. Sans compter l’accompagnement des entreprises, leur cotation, « pour éviter qu’elles se retrouvent sans ligne de crédit ». « Ce n’est vraiment pas le moment de supprimer des emplois car la Banque de France n’a jamais été aussi sollicitée », a insisté Mme Rouchy. D’après la déléguée syndicale, les suppressions de postes devraient être couvertes par les départs à la retraite, permettant d’éviter à la direction d’imposer des départs contraints. Avec ce plan, les syndicats « redoutent que l’institution ne dispose plus des capacités pour répondre aux besoins d’un public qui subit de plein fouet les effets de la crise », disent-ils. Le comité social et économique (CSE) devrait rendre son avis sur cette « stratégie 2024 » le 15 avril prochain. La Banque de France a confirmé la présentation d’un plan aux agents prévue pour mardi, sans vouloir le commenter sur le fond.